Insectes de notre jardin et de France

Le grand monde des insectes

On a tendance à les oublier ces petits insectes, mais ils se trouvent un peu partout si on s’en donne la peine
de les observer et les respecter.

« Il y en a tellement moins aujourd’hui » dixit notre tonton canadien qui
revient chez nous où il a passé son enfance (il y a 40ans).

Alors j’ai pris quelques photos (pas toujours de bonne qualité mon premier numérique ne faisait pas la macro),
cela permet de connaitre un peu mieux ces petites bêtes.
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Dans notre jardin du Perche

Notre jardin est entouré de prés naturels (les herbes n’ont jamais été ressemées), y paissent quelques chevaux ou vaches,
aucun intrant dans ces prés ou notre jardin, quelques haies, la rivière est aussi à proximité, voici un lieu de prédilection
pour les insectes.


L’abeille butineuse, facile à observer surtout une fois gavée de nectar et de pollen, elle
s’envole difficilement de cette fleur de courgette. Mais on n’en voit pas beaucoup.


Un bourdon (qui ne pique pas rappelons le) qui butine, et une mouche qui prend un bain de soleil
sur un tournesol géant.


Il sont venu s’installer dans la piscine des enfants (eau non chlorée), les dytiques se sont
régalés des larves de moustiques, et ont été se promener à la maternelle.


Fin Mars 2006 on peut dire que cette coccinelle a fait le Printemps.


« ksss, ksss » entend t on chez nous à partir de Mai, le criquet commun se plait dans les pâturages environnants,
mais aussi notre pelouse naturelle.


Devant la fenêtre de la cuisine, quelques chenilles (d’Imago) ont élu domicile sur une Tanaisie.


Au bord de la haie, qui gratte dans le sol, étalée sur presque 10cm, cette
chenille verte avec un crochet à son extrémité et parfaitement inoffensive
n’est autre que la chenille du Sphynx du troène (papillon de nuit pouvant mesurer 12cm).


Criquet chanteur commun dans les prairies basses, il vit dans notre pelouse (rarement coupée), c’est le Chorthippus albomarginatus


Autre criquet, c’est toujours le Chorthippus albomarginatus, mais comme il est brun avec quelques taches vertes c’est le mâle.


Une grande sauterelle verte dans le potager fleuri (jachère), elle prédilectionne ces grandes herbes humides, vu que cette année il pleut tous les deux jours, la Ruspoila nitidula est à son aise ici, remarquons sa queue (l’oviscapte) en forme de sabre.


C’est mon petit garçon de 4 ans qui l’a vu un soir ou l’on rentrait tard, un Blaps Mucronata, de quoi bien le faire rire en lui
expliquant que si on l’embête il nous pête dessus et cela pue, vie dans les lieux sombres et humides, normal il est à coté de notre cave.

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Il a passé 3 jours en notre compagnie dans le jardin, il attendait l’appel de sa femelle, ce mâle du grand paon de nuit a une envergure de 12cm, sa vie de papillon a pour but unique de se reproduire, il ne se nourrit donc pas et vit sur ces réserves, ces antennes sont très développées pour un odorat hors pair car il peut capter l’odeur de la femelle à 10km, il s’envole alors pour la rejoindre et la féconder.


En france


Lors d’une visite de ruche, voici un faux bourdon, c’est le mâle, il est plus gros et ne pique pas,
et une abeille ouvrière qui ne pique que s’il elle se sent menacée (par exemple on vient la frotter ou
se prend dans les cheveux ou poils).


L’araignée Tegenaria gigantea est commune, on la trouve dans nos maisons, tisse sa toile en triangle, et peut survivre plusieurs mois sans manger ni boire


Au bord de la Loire, un criquet, s’envole à notre passage, et se pose
littéralementtombant, sa couleur est tellement proche du sable que je croyais qu’il changeait de couleur
avec son milieu (mimétisme), voici le Sphingonotus caerulans, la photo est mauvaise mais cela renforce le caractère de son camouflage.


Au pays catalan

Ce n’est pas que par chez nous nous n’avons pas de papillons, mais il y en a tellement moins que dans les Pyrénées Orientales où il est plus facile de les photographier.


Papillon noir et blanc dit le « demi-deuil » (Melanargia galathea) que l’on trouve dans les terrains incultes avec des graminées


Papillon orangé dit le « tabac d’Espagne » (Argynnis paphia) privilégie les lieux boisées, sa chenille vit sur les violettes.


Papillon à queue dit « le Flambé » (Iphiclides podalirius), vit dans les vergers, sa chenille privilégiant les pruneliers.


Une noctuelle, famille très nombreuses, difficile à identifier, je dirais donc la noctuelle typique (Naenia typica).




Pour ces deux photos, papillons de la famille des zygènes, dit le zygène de la filpendule (Zygaena filipendulae), dans les lieux richement fleuris, sa chenille vit sur le trèfle.


Papillon bleu (c’est le mâle) dit « l’azuré de la Bugrane » (Polyommathus icarus), vit dans les prairies fleuries, sa chenille vivant sur les légumineuses.
Dans cette même famille « l’azuré du Serpolet », fait élever ces larves par les fourmis (elles croient que c’est un de leur oeuf).


Papillon dit l’Agreste (hipparchia semele), qui en voulait à mon jean, vit dans les pelouses sèches et les bruyères.


Papillon aux ailes translucides, un gazé de la famille des piérides me précise t on , (plutôt que d »un demi-deuil)=.


Papillon qui était un peu inerte, du coup on a pu le promener de doigt en doigt, avec de jolis yeux bleus, c’est le moro sphinx (Macroglossum stellatarum) dont le vol avoisine celui du colibri (vol stationnaire devant une fleur).


Elle a beaucoup amusé les enfants cette chenille qui se promène avec son fourreau, finalement assez commun mais c’est tellement discret qu’il n’est pas facile à la repérer.


« Le poilu » ainsi surnommé par les enfants, vu les 15 paires de pattes et on a du mal à identifier la tête de la queue, il s’agit du Scutigera coleoptrata, qui vit dans les maisons et court sur les murs, ce qui était le cas.


Un éphémère (ephemere danica), avec trois queues, insecte fragile au vol médiocre, après la larve, il faudra deux mues pour donner cette insecte.


Araignée verte qui appréciait mon maillot blanc, mais à identifier.


Demoiselle bleue de la famille des libellules, a priori Calopteryx virgo, car vivant au bord du torrent clair et limpide.


Très difficile à prendre en photo car constamment en déplacement, c’est un xylophage, la femelle du Hylecoetus Dermestoides, une mante, le Perlamantis alliberti, mal et femelle sont identiques, vit dans les friches.


« La rivière de fourmis » s’exclame ma fille, à plusieures reprises nous observons la traversée de toutes ces fourmis, mais sans savoir qu’il s’agit de fourmis pillardes qui partaient à l’invasion d’une autre fourmilière, et qui capturent des esclaves pour élever leurs larves.


En voilà un qui a bien fait rire les enfants, « le criquet joueur d’échecs » ainsi surnommé par les enfants, qui s’est invité à notre partie d’échec, un vrai artiste de théâtre, il porte bien son nom il s’agit du « Paracinema tricolor bisignata », dans les prairies humides, et plutôt rare.


un longicorne, certainement Prionus coriarius, en tout cas assez grand (7 cm).

conclusion

Un passioné d’insectes m’a recommandé un livre « Insectes d’Europe occidental de Michael Chinery », avec de belles gravures, nous plongeons
dans ce petit monde, on y trouve quelques moeurs étonnants, donc livre que je recommande également.

 
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